• 8 février 2025
  • N'Djamena

Artistes du Tchad réclament les redevances dues par l’ONAMA

Artistes du Tchad réclament les redevances dues par l’ONAMA

Le 20 novembre 2024, trois plateformes représentant les artistes du Tchad, à savoir la Coordination nationale des artistes du Tchad (CONAT), la Coordination des clubs des artistes tchadiens (CCAT) et l’Union nationale des organisations culturelles et artistiques du Tchad (UNOCAT), ont organisé un point de presse conjoint à l’Espace culturel Talino Manu. Elles ont exprimé leur mécontentement et leur frustration à l’égard de l’Office national des médias audiovisuels (ONAMA), réclamant le versement de la somme de 150 millions de FCFA. Cette somme correspond aux redevances des années 2023 et 2024 ainsi qu’aux arriérés des années 2020, 2021 et 2022 à verser au Bureau tchadien du droit d’auteur (BUDRA).

Les revendications des artistes

Les représentants des trois plateformes ont souligné que l’ONAMA devrait verser chaque année une somme de 40 millions de FCFA en droits d’auteur. Cependant, jusqu’à ce jour, les montants versés sont bien inférieurs à ces attentes. Selon les artistes, l’ONAMA a payé seulement 15 millions en 2020, 20 millions en 2021 et 15 millions en 2022, soit un total de 50 millions de FCFA sur les cinq dernières années, loin des 200 millions de FCFA attendus par les artistes.

Un manquement aux engagements

Les artistes ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un manquement aux engagements pris par l’ONAMA vis-à-vis du Bureau tchadien du droit d’auteur (BUDRA). Ils insistent sur le fait que les redevances sont un droit fondamental pour les artistes, et qu’elles sont essentielles pour leur survie économique et la protection de leurs créations. La non-remise de ces fonds prive de nombreux artistes des moyens nécessaires pour développer leur travail et promouvoir la culture tchadienne.

Un appel à la régularisation de la situation

Lors de ce point de presse, les responsables des plateformes ont demandé à l’ONAMA de régulariser cette situation le plus rapidement possible. Ils ont souligné que le versement des droits d’auteur n’est pas seulement une question de rémunération, mais aussi une question de reconnaissance du travail des artistes et de la valeur de leur contribution à la culture nationale. En l’absence de réponse favorable dans les prochains jours, les artistes ont averti qu’ils n’hésiteraient pas à organiser des actions de protestation.

 Une situation urgente à résoudre

Les artistes du Tchad, à travers la CONAT, la CCAT et l’UNOCAT, ont donc lancé un appel urgent aux autorités compétentes pour résoudre ce problème de manière rapide et équitable. Ils exigent que l’ONAMA respecte ses obligations vis-à-vis des artistes et assure un paiement complet des arriérés. La question des droits d’auteur est essentielle pour la survie du secteur culturel, et les artistes espèrent qu’une solution sera trouvée afin d’éviter de nouvelles tensions dans le milieu.