Ce mardi 27 mai 2025, à l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena, le gouvernement de la 5ᵉ République a célébré le premier anniversaire de son mandat. À cette occasion, devant un parterre de médias nationaux et internationaux, le Premier ministre, chef du gouvernement, Amb. Allah-Maye Halina, a présenté un bilan détaillé de sa première année à la tête de la Primature.
Entouré de ses ministres, le chef du gouvernement a tout d’abord exposé les grandes lignes des actions entreprises au cours des douze derniers mois. En dressant un état des lieux lucide, il a mis en lumière les principales réalisations. Toutefois, il n’a pas éludé les défis persistants, évoquant avec franchise les chantiers en cours qui appellent, selon lui, à une mobilisation renforcée. « Il s’agit pour moi d’un devoir de redevabilité envers le peuple tchadien. Dans un esprit de responsabilité et d’ouverture, j’ai tenu personnellement à rendre des comptes avec transparence », a-t-il déclaré dès l’entame de son discours.
Ainsi, après un an d’exercice au service de la nation, l’action gouvernementale s’est inscrite dans un contexte de résilience face aux multiples crises que traverse le Tchad : instabilités politiques, défis économiques, enjeux sécuritaires et retards infrastructurels. Face à ces réalités complexes, Allah-Maye Halina a insisté sur la nécessité d’impulser une dynamique de transformation ambitieuse et durable. À ce titre, il a souligné l’engagement de son équipe en faveur de la stabilisation du pays, de la mise en œuvre de réformes structurelles visant une gouvernance plus efficace, de la lutte contre la corruption ainsi que de l’accélération du développement des infrastructures.

Par ailleurs, les secteurs clés tels que la santé, l’éducation, la sécurité et la diplomatie ont été placés au cœur de l’action gouvernementale. Cette mobilisation, a-t-il poursuivi, a été saluée tant par les partenaires du Tchad que par de nombreux citoyens, devenus acteurs à part entière de cette transformation nationale.
En abordant les perspectives, le Premier ministre a affirmé que la deuxième année du quinquennat devra marquer une phase d’approfondissement, d’accélération et de consolidation des acquis : « Le cap reste inchangé : faire du Tchad un État moderne, décentralisé, social et prospère », a-t-il affirmé avec conviction.
Entre espoirs nourris et attentes légitimes, le peuple tchadien observe avec une vigilance accrue. En effet, le second chapitre de ce quinquennat s’ouvre sous le signe d’une exigence forte : celle de voir les engagements pris se traduire concrètement en actions tangibles et durables. Déjà, les défis se dessinent avec acuité : la cherté de la vie, les délestages intempestifs, la corruption et l’insécurité persistante et galopante en sont les manifestations les plus visibles. Par ailleurs, d’autres préoccupations majeures interpellent : l’injustice sociale, le désarroi croissant des diplômés sans emploi, ainsi que les tensions intercommunautaires qui continuent d’éroder le tissu national.

Dans ce contexte complexe, une question s’impose : le gouvernement dirigé par Amb. Allah-Maye Halina dispose-t-il des ressources politiques, sociales et institutionnelles nécessaires pour relever ces défis et répondre, enfin, aux aspirations profondes des Tchadiens ?
Togbe Betoubam Ruben