Dans la perspective de la mise en œuvre de l’arrêté n°026, interdisant le transport de passagers à bord de véhicules de type pick-up avec des bagages sur les routes bitumées, l’Office National de Sécurité Routière (ONASER) a convié, ce mardi 6 mai 2025, les syndicats de transporteurs ainsi que les responsables des agences de voyage à une rencontre d’échange organisée dans ses locaux.
L’objectif principal de cette réunion est de sensibiliser les acteurs du secteur aux contours de cette nouvelle mesure, tout en recueillant leur engagement à assurer la continuité du service sur certains axes stratégiques, actuellement peu ou mal desservis. Il s’agit notamment du tronçon Massaguet–Massakory–Dagana. À ce propos, le Directeur Général Adjoint de l’ONASER, M. Hassan Brahim Guiré, a expliqué que cette initiative vise à faciliter la transition vers un système de transport plus sécurisé, tout en évitant une rupture du service dans les zones concernées.
Les échanges, marqués par un esprit d’ouverture et de collaboration, ont permis aux représentants des agences de transport de saluer la démarche proactive de l’ONASER. Toutefois, ces derniers ont également formulé plusieurs doléances. Parmi celles-ci figurent notamment le renforcement des contrôles routiers contre les conducteurs transportant des passagers de manière illégale, l’utilisation abusive de camions de marchandises à des fins de transport de personnes, ainsi que la lutte contre la surcharge dans les bus.
En réponse, l’ONASER s’est engagé à lancer une vaste campagne nationale de sensibilisation à l’endroit des conducteurs de pick-up, tout en promettant de sanctionner rigoureusement tout contrevenant aux nouvelles dispositions. À l’issue des discussions, les syndicats et les responsables des agences de transport ont pris l’engagement de revenir, dans un délai de 48 heures, avec des propositions concrètes. Celles-ci porteront notamment sur le nombre de bus à affecter aux nouveaux axes ainsi que sur les tarifs applicables.
Il convient de souligner, enfin, que cette mesure s’applique uniquement aux routes bitumées. Les véhicules de type pick-up pourront ainsi continuer à desservir les zones non bitumées, afin de ne pas pénaliser les populations vivant dans les localités les plus enclavées.
TOGBE RUBEN BETOUBAM