La ville de Pala traverse une pénurie d’eau critique depuis deux semaines, plongeant ses habitants dans un calvaire quotidien. Alors que les besoins en eau potable s’élèvent à 114 m³ par heure, le centre secondaire de la Société Tchadienne des Eaux (STE) ne parvient à produire que 74 m³, soit à peine 65 % de la demande. Une situation intenable en pleine période de forte chaleur, exacerbant la colère et l’inquiétude des populations.
Une inspection gouvernementale révèle des dysfonctionnements majeurs
Alerté par l’ampleur de la crise, Abdelmanane Khatab, délégué général du gouvernement auprès de la province du Mayo Kebbi Ouest, s’est rendu sur place ce samedi 22 mars, pour constater les défaillances. Guidé par Rayam Naguergar, chef du centre d’exploitation de la STE, il a identifié plusieurs problèmes techniques : raccords lâchés, pompes défectueuses, perte de valeur électrique des équipements.
« Les installations sont vétustes, mais nous nous battons pour restaurer notre débit de production », a expliqué Naguergar, appelant la population à la patience.
Les habitants contraints de payer l’eau au prix fort
En l’absence d’une distribution normale, les habitants de cette ville se ruent vers les rares robinets encore fonctionnels ou les forages privés, provoquant des attroupements et des disputes. Les vendeurs d’eau à la sauvette profitent de la situation : un bidon de 20 litres se négocie désormais entre 75 et 100 FCFA, une somme conséquente pour de nombreuses familles.
Face à cette urgence, Abdelmanane Khatab s’est engagé à agir rapidement : « Nous allons tout mettre en œuvre pour résoudre ce problème technique au plus vite et éviter que la population ne soit privée d’eau potable. »