Face à la recrudescence des attaques d’éléphants dans la province de la Tandjilé, le gouvernement tchadien, à travers le ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, prend des mesures vigoureuses. En séjour dans le département de Manbagué, le ministre Hassan Bakhit Djamous a annoncé une série d’actions à court, moyen et long terme pour contenir le conflit homme-faune.
Des mesures immédiates pour protéger les populations
Parmi les décisions urgentes annoncées figurent :
1-La création d’une brigade spéciale dans les zones à risque ;
2-La mise en place d’un dispositif mobile de suivi des éléphants ;
3-La formation de comités villageois de surveillance, dotés de moyens roulants et outillés pour le refoulement des éléphants ;
4-Le renforcement du dialogue entre les communautés locales et les autorités à travers un mécanisme de communication régulier ;
5-Et une assistance matérielle et financière en faveur des familles victimes.
Une vision à long terme
À moyen terme, le ministère prévoit l’élaboration d’un programme national de riposte, qui sera soumis à l’approbation du gouvernement et au financement des partenaires.
À long terme, deux projets majeurs sont envisagés :
La création d’un parc national dans la zone concernée ou à proximité ;
La sécurisation des corridors de migration des éléphants, afin de réduire durablement les conflits.
Des actions concrètes sur le terrain
Dans un geste fort, le ministre Hassan Bakhit Djamous a remis deux motos et 150 répulsifs sonores aux autorités locales. Ces outils permettront aux comités de surveillance d’intervenir rapidement et d’éloigner les éléphants de manière sécurisée.