À l’occasion de la Journée mondiale de la danse, célébrée chaque 29 avril, le groupe OMAAC DANCE BANAT TCHAD a offert un spectacle vibrant et engagé dans les locaux de l’Institut Français du Tchad. À travers cette prestation, la troupe a mis en lumière la richesse de la danse comme art d’expression, de sensibilisation et de rassemblement.
Instituée en 1982 par l’UNESCO en hommage à Jean-Georges Noverre, figure emblématique du ballet moderne, cette journée célèbre la diversité des formes chorégraphiques à travers le monde. Ainsi, au Tchad, c’est le groupe OMAAC DANCE BANAT TCHAD qui a ouvert les festivités, dans le cadre de la programmation culturelle de l’Institut Français du Tchad.
Le spectacle a débuté à 19h40 avec la troupe TCHADO STAR, dirigée par Aleva, danseur reconnu et responsable du centre DAKOUNA ESPOIR. Pendant une dizaine de minutes, la troupe a offert une prestation dynamique, éveillant l’attention du public. Par la suite, la scène a été cédée aux Filles de Maman Khady, dans une ambiance de plus en plus immersive.

Cependant, le point d’orgue de la soirée fut sans conteste la performance du groupe OMAAC DANCE BANAT TCHAD. Alors que la salle était plongée dans une lumière tamisée, les neuf jeunes danseuses ont livré deux pièces puissamment engagées : l’une dénonçant les inégalités de genre, l’autre alertant sur les dangers de la consommation d’alcool. Grâce à une gestuelle précise et à une narration corporelle forte, elles ont su captiver l’auditoire, lequel s’est progressivement laissé entraîner, notamment sous l’impulsion des percussions envoûtantes d’une talentueuse joueuse de tam-tam. En fin de soirée, les artistes, visiblement émus, ont exprimé leur satisfaction et ont lancé un appel aux autorités pour une meilleure reconnaissance de la Journée mondiale de la danse, encore trop peu valorisée au Tchad. « Je suis très content de partager aujourd’hui, à l’Institut Français du Tchad, cette journée avec mes petites du groupe OMAAC DANCE BANAT TCHAD. J’interpelle le ministère en charge de la Culture afin de mettre un accent particulier sur cette journée, car si l’Institut Français du Tchad n’y avait pas pensé, elle serait passée inaperçue », martèle ATEKOR LE BATOU MASSACE, artiste danseur interprète.
En somme, la danse, véritable langage universel, pont entre les cultures et vecteur de brassage entre les peuples, mérite d’être soutenue et célébrée. Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’édition 2026.
NGUENAMADJI Alfred