À l’approche de la fête de Tabaski, prévue dans les prochaines semaines, une équipe de MRTV s’est rendue ce mercredi au marché de bétail de Mao, dans la province du Kanem, pour observer l’évolution des prix des béliers. Sur le terrain, le constat est sans appel : les prix connaissent une hausse vertigineuse.
Il faut désormais débourser entre 50 000 FCFA et 125 000 FCFA, voire jusqu’à 150 000 FCFA, pour s’offrir un bélier de bonne qualité. Ces tarifs jugés excessifs rendent l’achat difficile, voire impossible, pour de nombreux fidèles musulmans.
Interrogés, les vendeurs expliquent cette flambée par plusieurs facteurs conjugués : la pénurie d’herbe, le retard enregistré dans l’arrivée des premières pluies et l’absence des éleveurs transhumants dans la région. Autant d’éléments qui ont contribué à réduire l’offre sur le marché, provoquant ainsi une hausse considérable de la valeur marchande des animaux.
Cette situation suscite une vive inquiétude chez les fidèles, pour qui le sacrifice rituel d’un bélier à l’occasion de la Tabaski est un acte de foi important. Pour beaucoup, la cherté actuelle complique sérieusement l’accomplissement de ce devoir religieux.
Face à cette envolée des prix, plusieurs voix s’élèvent pour appeler les autorités compétentes à intervenir. Des mesures de soutien ou de régulation du marché sont attendues afin de soulager les ménages et de permettre à chacun de célébrer la Tabaski dans la dignité.

Pour rappel, la fête de Tabaski ou Aïd al-Adha est l’une des célébrations les plus importantes de l’islam. Elle commémore le sacrifice du prophète Abraham et se traduit, pour les fidèles, par l’immolation d’un mouton ou d’un bélier, dans un esprit de piété, de partage et de solidarité.