Le secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Aziz Mahamat Saleh, a vivement réagi aux propos du président du parti Les Transformateurs, Succès Masra, tenus lors de la célébration du 7ᵉ anniversaire de sa formation politique.
À cette occasion, M. Masra a invité le président de la République à œuvrer pour une collaboration avec Les Transformateurs afin de passer, selon ses mots, d’une présidence « légale » à une présidence « légitime ». Des déclarations qui ont suscité une réponse ferme du MPS. Dans un communiqué publié le 30 avril, Aziz Mahamat Saleh a dénoncé des « propos outranciers » et une « posture narcissique » de la part de l’ancien Premier ministre.
Le MPS rappelle que l’accord de Kinshasa, signé entre les deux parties, ne garantissait ni privilège permanent ni reconduction automatique à la Primature. Selon le SG du parti présidentiel, cet accord a été respecté, puisqu’il a permis à Succès Masra d’être nommé Premier ministre et de se présenter à l’élection présidentielle, qu’il a « démocratiquement perdue ».
Depuis ce scrutin, souligne-t-il, le leader des Transformateurs aurait adopté une attitude de retrait, refusant de proposer des membres de son parti pour intégrer le gouvernement ou d’autres institutions, exigeant en retour sa reconduction à la tête de la Primature. Une posture que le MPS qualifie de « logique du tout ou rien », jugée incompatible avec l’esprit démocratique.
Par ailleurs, Aziz Mahamat Saleh met en garde contre toute tentative de mobilisation populaire à des fins politiques. « Instrumentaliser la rue et sacrifier les aspirations de la jeunesse à la paix pour satisfaire un égo personnel est une dérive préoccupante », avertit-il. Il exhorte à ne pas utiliser les mouvements de rue comme levier de pression sur les institutions, en rappelant les douloureux événements du 20 octobre 2022, dont les séquelles restent, selon lui, encore vives dans les mémoires collectives.
Par cette sortie, le MPS hausse le ton et avertit : toute tentative de retour à une logique de confrontation serait un recul pour la stabilité institutionnelle du pays.