Au lendemain du lancement officiel du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les projections des films en compétition ont débuté. Ce 23 février, dans la Salle Conseil Burkinabé des Chargeurs, le film d’animation ‘’Madjbara’’ de la réalisatrice tchadienne Salma Khalil a été projeté devant un public composé du ministre des Affaires culturelles, des membres du jury et d’autres professionnels du secteur culturel.
Signifiant “L’Arc-en-ciel”, Madjbara aborde la question de la dépigmentation, un phénomène présent au Tchad, en Afrique et ailleurs. À travers un dessin animé muet, ponctué uniquement de scènes évocatrices, Salma Khalil traite de la perception de l’identité.
Le ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat du Tchad, présent dans la salle, a souligné l’importance de ce type de production dans la représentation culturelle du pays.
Salma Khalil : C’est le moment de valoriser la culture tchadienne
Pour la réalisatrice, Madjbara est un film sur l’identité et la diversité culturelle. “Lorsqu’on participe à ce type de compétition, c’est aussi pour remporter des prix. Mais le plus grand prix pour moi, c’est de rencontrer d’autres réalisateurs, des acteurs du cinéma, et bien sûr, décrocher un prix spécial pour mon pays, le Tchad.”
Revenant sur son ressenti après la projection, elle confie : “Au départ, j’avais un froid, parce que je ne savais pas comment cela allait se dérouler. Mais à la fin, en voyant la réaction du public, j’ai retrouvé mes esprits.” La compétition se poursuit au FESPACO 2025, et Madjbara reste en lice dans la catégorie film d’animation.