De retour d’une mission à Mandakao, dans le département de la Dodjé, l’honorable Jean-Michel Djérané s’est dit profondément bouleversé par les violences survenues le 14 mai dernier. En effet, venu compatir avec les victimes, le député s’est exprimé avec émotion dans une interview accordée à notre correspondant à Moundou :
« C’est vraiment horrible ce qui s’est passé là-bas. Il faut avoir du cœur pour contenir ses larmes », a-t-il confié, déplorant notamment la mort d’enfants tués puis calcinés lors des affrontements.
Un climat toujours tendu
Par ailleurs, après avoir évalué la situation sur le terrain, le député Djérané estime que le conflit reste latent et pourrait dégénérer à tout moment. C’est pourquoi il appelle à la responsabilité des deux parties impliquées ainsi qu’au pardon mutuel, conditions essentielles, selon lui, pour un retour durable à la paix :
« L’enjeu, c’est que la saison des pluies approche et les cultivateurs doivent travailler leurs champs. Compte tenu du climat actuel, il suffirait d’une étincelle pour rallumer le feu », a-t-il averti.
Un appel à la justice et à la retenue
En tant que fils de la province, Jean-Michel Djérané interpelle les autorités à agir avec discernement. Il plaide, en ce sens, pour une justice équitable et exhorte à éviter toute décision hâtive susceptible d’envenimer davantage la situation :
« Il ne faut pas traiter ce dossier avec légèreté. Plus de 40 personnes ont perdu la vie. Il faut agir avec beaucoup de tact pour prévenir le pire », a-t-il déclaré.
Un drame qui laisse des séquelles
Pour rappel, une mission composée de députés et de sénateurs s’est rendue, le 23 mai 2025, à Mandakao, dans la sous-préfecture de Beinamar (Logone Occidental), afin d’apporter un soutien moral, matériel et financier aux familles endeuillées. À cette occasion, les membres de la délégation ont exprimé leur vive émotion face à l’ampleur des dégâts constatés sur place. En effet, les premiers bilans officiels font état de plus de 40 morts et d’au moins 75 arrestations liées à ce conflit.
Enfin, aux grands maux les grands remèdes. Il s’agit de la vie de plus de 40 paisibles citoyens que ce conflit meurtrier a emportés. La justice doit agir avec fermeté afin que les auteurs et leurs complices soient punis avec toute la rigueur de la loi.