Le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique du Ministère de la Santé Publique et de la Prévention du Tchad a émis une alerte ce jeudi, en réponse à une possible résurgence du choléra. Cette mesure vise à renforcer la surveillance aux frontières et dans les formations sanitaires nationales, alors que le Soudan voisin fait face à une épidémie majeure.
Une note circulaire signée du Secrétaire général du Ministère de la santé publique, Dabsou Guidaoussou, ordonne l’activation des Comités Provinciaux de Lutte contre les Épidémies, la mobilisation d’équipes d’intervention rapide et le pré-positionnement de médicaments et intrants. Ces directives s’expliquent par les importants échanges commerciaux et les déplacements terrestres entre le Tchad et le Soudan, qui augmentent les risques de transmission. Aucun cas de choléra n’a été officiellement confirmé au Tchad à ce stade.
Au Soudan, une épidémie de choléra sévit depuis plusieurs semaines, avec plus de 2 500 cas signalés sur la dernière semaine, dont 70 décès en deux jours à Khartoum, selon les autorités locales. La guerre civile a détruit les infrastructures sanitaires, exacerbant la propagation dans un contexte de pénurie d’eau potable et de déplacement de populations.
Les autorités tchadiennes, conscientes des liens transfrontaliers, appellent à une vigilance accrue. La note insiste sur le respect strict des mesures pour éviter une contagion, tandis que le Soudan sollicite une aide internationale pour contenir la crise. Les données restent à confirmer par des sources indépendantes en raison des difficultés d’accès dans les zones affectées.