Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Hassan Bakhit Djamous, a réuni ce matin, au Palais des Arts et de la Culture, les acteurs de la société civile, les organisations nationales ainsi que les influenceurs. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en application du décret du 11 février 2025, interdisant l’utilisation du charbon sur l’ensemble du territoire national.
Un dialogue pour une transition écologique
L’objectif principal de cette rencontre était de favoriser un échange constructif avec ces acteurs clés afin d’expliquer les motivations de cette interdiction et de réfléchir ensemble aux mesures d’accompagnement. Dans son allocution, le ministre a insisté sur l’urgence de préserver les ressources naturelles et de lutter contre la déforestation accélérée qui menace l’équilibre environnemental du pays.
Les représentants des organisations et ONG nationales ont saisi cette opportunité pour poser des questions, faire des propositions et suggérer des alternatives viables. Parmi les initiatives présentées, l’ONG Association pour le Développement Socioéconomique Raikina et l’Association Grace International ont exposé leur projet intitulé « Projet d’Appui à la Fabrication du Charbon Écologique au Tchad » (PAFCET). Ce programme vise à promouvoir des alternatives durables et respectueuses de l’environnement pour remplacer le charbon de bois traditionnel.
Un calendrier d’application progressif
Afin de permettre une transition en douceur, un calendrier d’entrée en vigueur du décret a été fixé. Ainsi, l’interdiction sera effective dans une semaine pour la ville de N’Djamena et dans deux semaines pour les provinces. Cette période de mise en œuvre progressive permettra aux parties prenantes de mieux s’organiser et de sensibiliser les populations aux alternatives disponibles.
Le ministre a conclu en annonçant la tenue d’une nouvelle rencontre avec les acteurs concernés afin d’approfondir les discussions et de trouver des solutions concrètes pour accompagner les populations affectées par cette interdiction.
Cette initiative marque un tournant important dans la politique environnementale du pays et témoigne de la volonté des autorités de conjuguer développement durable et préservation des ressources naturelles.