Dans un verdict historique, la chambre correctionnelle spéciale du tribunal de grande instance de N’Djamena a frappé fort, condamnant deux figures de l’élite locale pour corruption active et passive.
Le 9 mai 2025, la chambre correctionnelle spéciale du tribunal de grande instance de N’Djamena a rendu son verdict dans l’affaire opposant le ministère public à Idriss Youssouf Boy, About Hachim Bouder, Izadine Souleymane et Mme Hadje Koubra Souleymane. Les deux derniers ont été innocentés, et les poursuites pour trafic d’influence, abus de fonctions et escroquerie ont été disqualifiées. En revanche, Idriss Youssouf Boy et About Hachim Bouder ont été condamnés à cinq ans d’emprisonnement ferme et à une amende d’un million de francs CFA pour corruption active et passive.
Les avocats d’Idriss Youssouf Boy, non satisfaits, envisagent d’interjeter appel. Nous n’avons pas encore obtenu la réaction des avocats d’About Hachim Bouder.
Enfin, ce verdict va au-delà des noms cités. Il carillonne comme un signal fort : nul, aussi influent soit-il, n’est au-dessus de la loi. Reste à savoir si cette décision marquera un tournant réel ou si elle ne sera qu’un coup d’éclat sans lendemain. Elle relance la question de l’exemplarité des hauts cadres et de l’effectivité de la lutte contre la corruption au Tchad.