Alors que les pénuries de carburant et de gaz butane continuent de perturber le quotidien des Tchadiens, la ministre du Pétrole, Ndolenodji Alixe Naïmbaye, est sortie de son silence pour tenter d’apaiser les inquiétudes. Production nationale, retards logistiques, spéculation… elle fait le point sur la situation actuelle et évoque des solutions durables, dont l’éventuelle mise en place d’une seconde raffinerie.
Dans un contexte de ruptures récurrentes d’approvisionnement, notamment dans les régions de l’intérieur, la ministre s’est exprimée lors d’une émission diffusée sur MRTV. Elle a souligné que la pénurie n’est pas liée à une baisse de la production de la raffinerie, qui continue de fonctionner normalement.
« Les fluctuations dans la disponibilité des produits peuvent être attribuées à divers facteurs, notamment des retards d’importation. Les citernes traversent des frontières, et des imprévus peuvent survenir », a-t-elle expliqué.
Elle a assuré que les équipes techniques sont mobilisées pour rétablir un approvisionnement régulier et que la situation tend vers une stabilisation progressive.

Une spéculation inquiétante
La ministre a également évoqué le rôle du schéma directeur de production de la raffinerie, qui peut, selon elle, être ajusté en fonction des besoins. Elle a toutefois reconnu que la spéculation et les discours alarmistes contribuent à entretenir la tension et la méfiance parmi la population.
Une deuxième raffinerie en ligne de mire
Pour garantir une disponibilité pérenne des produits pétroliers sur l’ensemble du territoire, l’installation d’une seconde raffinerie est à l’étude. Cette initiative, a-t-elle précisé, s’inscrit dans la vision du Président de la République et vise à améliorer durablement les conditions de vie des Tchadiens.