Une situation alarmante frappe le Chef-lieu de la Province du Mandoul : de nombreux adolescents, parfois âgés de moins de 16 ans, s’adonnent à la consommation de substances nocives, notamment de la colle industrielle destinée à la réparation des chambres à air.
Il n’est pas rare de croiser, le long des rues de Koumra, des groupes de jeunes pressant cette colle dans des sachets d’eau usagés ramassés au sol. Ils les gonflent ensuite d’air avant d’en inhaler les vapeurs toxiques, à la recherche d’une ivresse éphémère. Ce comportement met gravement en péril leur santé physique et mentale. La majorité de ces adolescents proviennent de milieux défavorisés, livrés à eux-mêmes, sans encadrement ni perspective d’avenir. Pourtant, ils représentent une frange précieuse de la jeunesse tchadienne, capable de contribuer à la refondation du pays si elle bénéficie d’un accompagnement adéquat.
Face à cette réalité préoccupante, il devient urgent que les autorités traduisent leurs engagements en actions concrètes. La lutte contre ce fléau ne saurait se limiter à des discours : elle exige une mobilisation immédiate autour de la prévention, de la sensibilisation, de la prise en charge et de la réinsertion. Car derrière chaque jeune en perdition se cache une promesse pour le Tchad de demain. Sauver ces adolescents, c’est préserver l’avenir d’une nation tout entière.