La ministre d’État en charge de la Femme a récemment annoncé un changement majeur dans la célébration de la Semaine nationale de la femme tchadienne (SENAFET) 2025. Le gouvernement a décidé de recentrer cette journée sur des activités éducatives et productives, mettant fin aux subventions pour les pagnes du 8 mars et supprimant les traditionnels défilés.
Si cette mesure vise à prioriser les échanges et réflexions sur les conditions des femmes, elle n’est pas sans conséquences. Les commerçants ayant déjà investi dans l’impression et l’importation des pagnes risquent de subir des pertes financières. De plus, de nombreuses femmes, attachées à cette tradition, se retrouvent face à un dilemme, notamment au sein des foyers où certains maris refusent désormais d’acheter ces pagnes, s’appuyant sur l’annonce gouvernementale.
Au-delà de l’impact économique, cette décision soulève une fois de plus la question de la communication et du timing des annonces officielles. Une telle mesure, prise sans concertation préalable, aurait gagné à être anticipée pour éviter de perturber les plans des industriels, commerçants et ménages.
Quoi qu’il en soit, le gouvernement ne financera pas le pagne de la SENAFET cette année. Toutefois, aucune interdiction n’empêche les femmes de se procurer ce symbole si elles le souhaitent.