L’État-major général des Armées tchadiennes a annoncé, dans un communiqué officiel, la rétrocession de la base militaire Sergent Adji Kossei de N’Djamena à l’Armée nationale tchadienne ce 30 janvier 2025. Ce transfert marque la fin officielle de la présence militaire française sur le sol tchadien, après les rétrocessions des bases de Faya le 26 décembre 2024 et d’Abéché le 11 janvier 2025.
Un tournant dans la coopération militaire Tchad-France
Cette décision s’inscrit dans la suite logique du communiqué du ministre des Affaires étrangères, publié le 28 novembre 2024, qui annonçait la fin de l’accord de coopération militaire entre le Tchad et la France. Ce retrait met un terme à des décennies de présence militaire française, dans un pays où Paris jouait un rôle stratégique dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Avant cette annonce, environ 1 000 soldats français étaient stationnés sur ces bases. Toutefois, des interrogations demeurent quant à la réorganisation des forces tchadiennes et aux conséquences de cette rupture sur les relations diplomatiques entre les deux pays.
Une transition dans les délais annoncés
Le Premier ministre Allah-Maye Halina avait fixé au 31 janvier 2025 la date butoir pour la rétrocession des bases militaires françaises, la qualifiant d’“irréversible”. La remise des clés de la base Adji Kossei intervient donc dans les délais impartis, confirmant la volonté des autorités tchadiennes de reprendre pleinement le contrôle de leur souveraineté militaire.