Le 38ᵉ sommet ordinaire de l’Union africaine (UA) s’est ouvert ce 15 février 2025 à Addis-Abeba, réunissant les chefs d’État et de gouvernement du continent. Cette rencontre majeure se tient dans un contexte marqué par des crises politiques, économiques et sécuritaires, ainsi que par la suspension de plusieurs pays membres en raison de coups d’État militaires.
Lors de son intervention, le Président de la République du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a appelé l’UA à privilégier le dialogue et à lever les sanctions contre cinq États suspendus : le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Gabon et la Guinée.
Je voudrais saisir cette tribune pour plaider en faveur de la levée des sanctions et de la reprise du dialogue entre l’Union africaine (UA) et les cinq pays frères que sont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Gabon et la Guinée. Il est temps de privilégier les pourparlers et de développer une approche constructive, solidaire et pragmatique.
Selon le Président tchadien, l’exclusion de ces nations pourrait compromettre la stabilité régionale et freiner les efforts de médiation.
Plutôt que d’isoler ces pays, l’Union africaine doit mettre en avant les pourparlers et la médiation. Édifié par l’expérience de mon propre pays, le Tchad, je peux vous assurer qu’une transition politique ne peut réussir sous la contrainte. Une transition politique ne peut prospérer que dans le cadre d’un consensus national appuyé d’un accompagnement international.
Le sommet de l’UA devrait aboutir à des résolutions sur plusieurs dossiers, notamment la situation des pays suspendus, la réforme institutionnelle de l’organisation et la coopération sécuritaire face aux menaces terroristes qui persistent sur le continent.